samedi 26 mai 2012

El Salvador : San Salvador, les bandes "Maras" vont-ils avoir ma peau?


C’est avec un pincement au cœur que je quitte la ville de Leon. Ayant passé deux semaines dans la ville Nicaraguayenne, j’ai décidé de faire une croix sur le nord du pays. Je voyage jusque Managua pour prendre le bus Ticabus le lendemain matin. Le quartier est d’une atmosphère malsaine. Je finis par décider de m’enfermer dans ma chambre d’hôtel après avoir vu en moins de 10 minutes, un groupe de nicaraguayens s’entretuer sous l’effet de l’alcool et un touriste détaler comme un lapin car poursuivis de près par trois adolescents. Ambiance quand tu nous tiens…

Heureusement, après un réveil à 3 heures du matin et toute une journée de voyage, je rencontre ma nouvelle et gentille famille d’accueil de San Salvador. Les membres se composent de 4 femmes et d’1…seul homme, le père de famille, à qui je souhaite bon courage. Dès les premières minutes, nous rions beaucoup et c’est avec plaisir que je discute de longues heures avec eux. Je fais également connaissance avec les trois chiens de garde, postés devant ma chambre, qui n’hésiteraient pas à me bouffer, si les propriétaires n’étaient pas là. C’est alors que je me sens telle une princesse…


…emprisonnée dans son château et gardé par le méchant dragon (en bas à droite).

Dès le premier soir, les filles m’emmènent faire un petit tour de la capitale d’El Salvador. J’y découvre des gens souriant et très accueillant. On se rend dans une « pupuseria » où l’on mange des « pupusas ». Sortent de tortillas, fourrées de fromage, haricots rouges ou encore de viandes moulinées. C’est savoureux, c’est bon marché et c’est tant mieux, car cela sera mon plat quotidien…


…pour le reste de mon séjour dans le pays !

Le lendemain matin, on m’emmène faire un tour dans le centre de San Salvador. La ville est bruyante et quelque peu polluée. L’ambiance est très vivante et on voit les habitants s’afférer à tout type d’activité. Les marchés sont le cœur même de la vie de la capitale. Les vendeurs ne vous hèlent pas seulement, mais vous agrippent littéralement par le bras. Cette expérience, loin d’être désagréable, m’a permis de sentir, le temps de quelques minutes…






…une véritable Rock Star !

L’après midi, nous nous rendons dans une municipalité voisine : Santa Tecla. Elle est chérie par les salvadoriens qui y voient la réussite d’un maire qui prend enfin sa position à cœur, et ne cesse d’améliorer la beauté de la ville. Et il est vrai que l’on se sent bien à Santa Tecla. On prend même un malin plaisir à déambuler dans les rues propres et colorées, pleines de charmes.



Le lendemain, nous nous dirigeons vers la côte pacifique. Car oui, San Salvador, se trouve à quelques dizaines de minutes des plages. Nous arrivons à La Libertad, port vivant et vibrant. Nous nous baladons sur le ponton, où des dizaines de personnes sont occupés à pêcher et vendre leur trésor. Nous profitons pour déguster du poisson frais dans l’un des nombreux restaurants au bord de mer. Pour digérer, nous débutons une longue promenade le long du « Malecon » puis les plages de sable noir et de galet.




Pour mon dernier jour parmi cette famille ô combien attachante, nous nous rendons à « Las Puertas del Diablo » (ndlr : les portes du Diable). Il s’agit d’une formation rocheuse, surplombant une vallée puis la capitale d’El Salvador. Le panorama est réellement spectaculaire, malgré la brume persistante. Notre visite est compliquée par un homme qui vient de se suicider. Les ambulanciers ont même eut le bon goût, de nous montrer le corps totalement…comment dire…enfin, vous avez compris ! La croyance locale, veut que le Diable prenne une jolie forme féminine, et attire dans le vide les âmes acculées. Cela semble véridique et on peut dire que le lieu…






…porte bien son nom.

Lorsque l’on entend parler de San Salvador, on imagine l’insécurité et les crimes atroces perpétrés par les bandes « Maras ». Si cela est bien réel, cela touche avant tout les quartiers périphériques où les étrangers (et la majorité des habitants de la capitale) n’ont rien à faire. Comme vous pouvez le voir, dans cet article, il n'y a que le titre qui est tapageur puisque je ne me suis senti en danger à aucun moment. Exit donc la mauvaise image perpétuée par les médias, San Salvador est une ville savoureuse et intéressante où la gentillesse des gens vaut tout l’or du monde.

Coin pratique :
  • Pour traverser la frontière entre le Nicaragua et le Salvador, j’ai choisit de prendre une compagnie internationale car il me semblait difficile de faire le trajet avec les bus locaux dans la journée.
  • Le bus part à 5 heures de Managua (plein d’hôtels bon marché près du terminal Ticabus) et arrive à 17 heures à San Salvador. Préférez descendre au terminal San Benito pour des raisons de sécurité. Coût : 35 $ (trois fois moins par les transports locaux).
  • On vous demandera 8$ pour couvrir les impôts d’entrée et de sortie du Honduras.
  • Santa Tecla (5 minutes) et La Libertad (30 minutes), sont facilement joignables depuis San Salvador grâce aux transports publics.
  • « Las Puertas del Diablo » sont accessibles par bus et le site est entièrement gratuit. A souligner que le véhicule, passe par un quartier sensible, où les attaques de bus sont courantes. 

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