mercredi 15 août 2012

Mexique : Veracruz, entre rencontre des migrants clandestins d'Amérique Central et danse avec les dauphins


Le Mexique est réellement un pays diversifié, magnifique et agréable à vivre. Et cela, c’est grâce à ses habitants qui ont un cœur en or.  Chaque séjour dans une nouvelle ville me réserve son lot de surprise et mon étape dans l’état de Veracruz, ne m’a pas déçu. Entre découverte de la folle exode des centroaméricains vers les Etats-Unis, la jouissance de poser avec un dauphin ou encore, vivre la tranquillité d’un petit village perdu…on peut dire que je n’ai pas chômé !


Sur la route, je discute tout au long de la nuit avec le chauffeur Mexicain qui a accepté de m’emmener gratuitement jusque Coatzacoalcos pendant près de 14 heures de voyage. Je me rends compte que voyager en stop est réellement enrichissant et bien plus drôle que prendre le bus. Pourquoi ne l’ais-je pas fais avant ? Toutes les trois heures, nous devons décharger une partie du camion. Je fais l’effort de ne pas m’endormir pour tenir la discussion jusqu’au petit matin. J’apprends que les routiers aimaient prendre des autostoppeurs pour avoir quelqu’un avec qui converser. Malheureusement les assurances ont peu à peu chamboulé les règles de l’entraide sur la route, jusqu’à interdire formellement l’autostop…



A l’aube, nous arrivons à Coatzacoalcos. La ville industrielle est sale et peu avenante. Je remarque que beaucoup d’hommes et de femmes mendient au milieu des voitures. Ils sont plusieurs centaines. Ils crient leur douleur et montrent des billets qui ne sont pas des pesos mexicains. Je comprends de suite qu’il s’agit des migrants d’Amérique Central. Depuis quelques temps, plusieurs milliers d’habitants d’Honduras, d’El Salvador ou du Nicaragua traversent entièrement le Mexique à pied ou en empruntant les trains de marchandises illégalement, dans l’espoir de franchir la frontière Etatsunienne et de vivre le rêve Américain. 

Pour vous faire une idée sur ce cauchemar, sur le sujet, regarder les interviews dans les vidéos ci-dessous 




J’ai vécu 4 mois dans ces pays et j’avoue que j’ai du mal à comprendre pourquoi prendre autant de risque pour au final être rembarré à la frontière. Et pour, les quelques uns qui auraient réussi, à être détesté, exploité et traité comme de la vermine. Si l’Amérique Centrale n’est pas le paradis, ce n’est pas non plus l’enfer. Voilà pourquoi j’ai du mal à concevoir leur quête…

De Coatzacoalcos à Veracruz, j’ai du prendre trois bus locaux car les deux premiers ont vu leur moteur explosé en pleine route. J’arrive épuisé à l’une des plus grandes villes portuaires du pays, célèbre pour son carnaval déjanté en février. Avec mes nouveaux hôtes, nous entreprenons une petite visite du centre ville de Veracruz et de son célèbre port. J’aime beaucoup l’architecture et l’ambiance qui s’en dégage. Les habitants se baladent sous un soleil écrasant. On m’explique, que la ville est en train de renaître de ses cendres. En effet, l’année précédente, les cartels de la drogue, avaient fait de Veracruz, un véritable territoire de guerre empêchant les honnêtes citoyens de profiter de la vie, de jours comme de nuit.








L’un des membres de la famille qui me reçoit à Veracruz dispose d’un travail pas comme les autres et qui ferait craquer de nombreuses filles. Non, il n’est pas mannequin, mais entraineur de dauphin dans le célèbre aquarium de Veracruz, le plus grand d’Amérique Latine. Il m’invite gratuitement à visiter le parc aquatique et je dois avouer, que cela fait du bien de retrouver son âme d’enfant à regarder les poissons et à s’effrayer devant les requins. Mais le clou de la journée, sera bien sûr la démonstration d’éducation des dauphins réalisée par le dit entraineur. Après le spectacle, il m’offre une photo souvenir avec l’un de ses protégés, faisant jalousé des centaines d’enfant. Parfois, être cruel, c’est divertissant…




Après ce beau week end à Veracruz, où je n’ai pas put juger de la vie nocturne à cause des élections présidentielles, mon hôte m’emmène dans la maison de ses parents. Ils se trouvent dans un petit village, répondant au nom de Paraje, situé près de la petite ville de Cordoba. Une aubaine, car j’aime beaucoup la vie en campagne. Ici, tout le monde se connaît et se salue dans la rue. L’atmosphère est très paisible et les jours s’écoulent dans l’indolence générale. Les habitants sont à chaque fois très curieux de connaître la raison d’un étranger sur place et m’offre toujours une bienvenue des plus cordiales.



Je profite pour rencontrer les membres de l’association AIESEC. Je partage de nombreux moments avec eux, entre conférence où je parle de mon voyage en Amérique Latine, balade dans les villes de Cordoba et de Fortin, et bien sûr, de nombreuses fêtes. Le Mexique est assurément un pays qui vit et qui profite de la vie 24h/24. Leur esprit festif me fascine toujours autant et je me demande bien où il trouve l’énergie pour festoyer aussi souvent alors qu’ils travaillent 10 heures par jour et n’ont que 6 jours de vacance par an (non, ce n’est pas une faute de frappe).







Encore une très belle étape, dans ce pays fabuleux qu’est le Mexique. Pour quiconque souhaite vivre sur ces terres, il est bien difficile de choisir où poser ses valises. Chaque région étant un véritable enchantement…Ici, la vie est belle.


Coin pratique :
  • Avec les bus premières classes ADO, il vous faudra pas moins de 15 heures de trajet pour relier Merida à Veracruz. Coût : 1000 pesos !
  • Si vous souhaitez tenter l’aventure (car s’en est une) avec les bus de deuxièmes classes, il faudra compter bien deux jours pour un prix environ 30 à 40% inférieur.
  • De nombreux bus relient Veracruz et Cordoba en 1h30.
  • L’entrée à l’aquarium vaut 100 pesos, spectacle avec les dauphins inclus.


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